Les universitaires sont aussi des fans

Pas de billet « Nous sommes fans… » aujourd’hui. Je l’avoue, j’ai été occupée par ce premier Geekfest Québec qui a eu lieu en fin de semaine. J’ai même eu la chance d’être interviewée dans le cadre de la future sortie de mon livre. Mais nous y reviendrons une autre fois, puisque je souhaite aborder un autre sujet avec vous.

Le site Internet de La Presse a publié récemment un de ses articles qui a apparu plus tôt dans La Presse +. En effet, dans « Trois choses que vous n’aviez pas lues sur Twilight », la journaliste Silvia Galipeau résume une lecture donnée par Rukhsana Ahmed et sa fille, Zerin Khan, lors du Colloque annuel de l’Association canadienne de communication. L’article en soi est intéressant, mais je dois admettre que j’ai tiqué un peu en lisant ceci :

Une chercheuse en communications, et officiellement une fan (oui, il y en a, même chez les très sérieux universitaires), qui enseigne à l’Université d’Ottawa, a décidé de creuser la question.

Qu’est-ce que Mme Galipeau sous-entendait en écrivant cela ? Que les universitaires ne peuvent être fans en général ? Ou qu’ils ne peuvent être fans d’une série telle que Twilight ? Nous pourrions interpréter cette phrase pendant des heures, mais ma perception personnelle est que certains préjugés persistent auprès des chercheurs universitaires.

Oui, les chercheurs peuvent être fans eux aussi. Par exemple, on n’a qu’à penser à Pop-en-stock, qui diffuse des podcasts et des dossiers thématiques sur différents thèmes issus de la culture populaire. Même en dehors de cette culture, il est possible pour les chercheurs d’être fan de quelque chose, y compris de son propre domaine de recherche. Oui, la recherche demande de la discipline et du sérieux, mais rien ne les empêche de s’amuser et d’être passionnés par leur projet.

Il se pourrait que j’aie mal compris ce que Mme Galipeau souhaitait communiquer à ses lecteurs, mais c’est un peu cela la beauté de l’écriture : plusieurs interprétations peuvent découler à partir d’une seule phrase, dépendant de la complexité du texte ou du vécu des lecteurs. C’est ce qui donne lieu à un débat.

Et vous, que pensez-vous de cet article ? Fans de Twilight, êtes-vous d’accord avec les propos de Mme Ahmed ? Chercheurs universitaires, est-ce que mon interprétation est juste ou erronée ? La parole est à vous !