AdlS (18) – Fantasy, échec et jeux sérieux, persuasifs et expressifs

Cette semaine, les articles ayant retenu notre attention sont une ode à l’imagination, mais aussi aux jeux, qu’ils soient de société ou numériques. Les sujets traités par ces articles sont les suivants : J. R. R. Tolkien, Kazuo Ishiguro, Terry Brooks, les jeux de société coopératifs et A Conversation With Hugo.

« Do you believe in magic? The Potency of the Fantasy Genre » de Matthias Stephan

La popularité du genre fantasy est exploré dans cet article du plus récent numéro de Coolabah, publié par l’université de Barcelone. L’œuvre de Tolkien est, bien entendu, prise en compte, mais aussi celle de Kazuo Ishiguro (The Buried Giant) et de Terry Brooks (The Sword of Shannara). Selon Stephan, ces textes, combinés avec la technologie contemporaine, offrent une plus grande portée à l’imagination et fait de la fantasy une force critique puissante.

« The Allure of Struggle and Failure in Cooperative Board Games » de Douglas Maynard et Joanna Herron

Dans cet article du nouveau numéro d’Analog Game Studies, Maynard et Herron s’intéressent aux jeux de société coopératifs, ces jeux dans lesquels les joueurs doivent travailler ensemble afin d’atteindre un objectif commun (ex. : lutter contre la propagation de maladies dans Pandémie). En fait, les auteurs s’intéressent particulièrement à l’échec du groupe de joueurs contre le jeu coopératif. Ils apportent ainsi une vue nuancée sur l’échec dans un jeu : au lieu d’apporter un sentiment de déception et de frustration, l’échec peut aussi fournir un sentiment d’excitation et de joie.

« Differentiating Serious, Persuasive, and Expressive Games » de Gabrielle Trépanier-Jobin

Le numéro spécial de Kinephanos sur les frontières du jeu numérique présente un article sur les similarités et les différences entre les jeux dits sérieux, persuasifs et expressifs. En effet, Trépanier-Jobin s’appuie sur les indices textuels et paratextuels pour définir ces trois types de jeu, mais aussi sur le contexte de distribution pour mieux différencier ces mêmes jeux. Par la suite, elle effectue une auto-analyse de son jeu, A Conversation With Hugo, qui simule une discussion avec un garçon de 8 ans ayant récemment commencé à inventer des excuses pour éviter d’aller à l’école. En conclusion, elle rappelle que le piège essentialiste est à éviter lorsqu’il s’agit de catégoriser les jeux.