AdlS (41) – Jeux, femmes d’action et shojo

Les textes de cette semaine accordent une importance particulière aux femmes, qu’elles soient présentes dans les films d’animation, les jeux vidéo ou l’art contemporain. Les sujets abordés sont les suivants : FrozenThe Walking Dead, The Path, 80 Days et les œuvres d’Aida Makoto.

« Unfreezing Disney’s Frozen through Playful and Intentional Co-authoring/Co-playing » de Jane Hewes, Pam Whitty, Brittany Aamot, Erica Schaly, Jennifer Sibbald et Kayla Ursuliak

Dans cet article, les auteures utilisent les théories sur le jeu et le ludisme « afin d’analyser soigneusement le pouvoir du présent et du passé dans l’enfance et à l’âge adulte à travers des épisodes de jeu récurrents créés et recréés par des adultes et des enfants jouant et inventant ensemble. » Elles prennent l’exemple de Frozen pour démontrer comment les éducatrices et les enfants recréent l’histoire du film (ex. : le choix des rôles par les enfants).

« Three Shadowed Dimensions of Feminine Presence in Video Games » de Cosima Rughiniș, Răzvan Rughiniș et Elisabeta Toma

Dans cet article, les auteurs se penchent sur la féminité et le genre dans les jeux vidéo. À cette fin, ils jettent un regard sur différents jeux qui affichent une représentation créative de personnages féminins divergeant du « trope » de la femme d’action, tels que The Walking Dead, The Path, et 80 Days. À partir de cette analyse, les auteurs suggèrent trois axes à prendre en considération : l’axe de l’âge (ageging), dans lequel les jeunes femmes adultes sont nombreuses dans les jeux vidéo; l’axe du « focus », qui s’intéresse à la présence de personnages féminins en tant que protagonistes ou personnages secondaires; et l’axe de la sociabilité (sociability), inspiré par le test de Bechdel-Wallace.

« The Shojo Within the Work of Aida Makoto : Japanese Identity Since the 1980s » de Laurel Hartman

Dans ce mémoire de maîtrise, Hartman explique pourquoi Aida Makoto est un artiste sérieux et socialement responsable. En effet, la plupart des œuvres de cet artiste explore le signe social culturellement significatif du shojo ou de l’écolière prépubère japonaise. Par exemple, dans le chapitre 3, qui est consacré au rôle du shojo durant la réémergence de la féminité conservatrice au début des années 2000, Aida utilise l’image du shojo pour critiquer la formation de l’identité des hommes et des femmes japonais contemporains.