AdlS (48) – Spécial culture japonaise

La culture japonaise occupe une place de choix dans les recherches sur les études de fans et de la culture populaire. Voilà pourquoi nous vous proposons cette semaine un spécial culture japonaise, qui rassemble trois articles publiés cette année. Les sujets abordés sont les suivants : les scanlations, le manga brézilien et The Taste of Tea.

« The Use of Translation Notes in Manga Scanlation » de Matteo Fabretti

Dans cet article, Fabretti s’intéresse aux notes du traducteur, c’est-à-dire des notes permettant d’expliquer certains problèmes liés à la traduction d’une œuvre. Dans ce cas-ci, l’auteur s’intéresse aux notes de traducteurs de scanlations (une combinaison des termes anglais « scan » et « translation »), une pratique de traduction non autorisée de bandes dessinées, particulièrement les mangas. Selon l’auteur, ces notes du traducteur sont utilisés dans les scanlations pour régler un problème de traduction, mais aussi pour communiquer directement avec les lecteurs.

« The Otaku Culture in Brazil: The Brazilian Manga, the Impact in the Medias and the Cultural Miscegenation Processes » d’Andre Noro

Dans cet article tiré du colloque « The Asian Conference on Arts and Humanities 2016 », Noro s’intéresse au manga brésilien. Il faut remonter jusqu’à l’arrivée des premiers immigrants japonais au Brézil au début du 20e siècle pour voir apparaître l’importation de mangas. Par la suite, des artistes tels que Minami Keizi (Tupãzinho, o Guri Atomi) et Claudio Seto (O Samurai) vont publier leurs histoires sous forme de mangas dans les années 1960. C’est cependant au cours des années 1990 que le manga va redevenir populaire au Brésil.

« “Drawing Is Where The Joy Is”: Cultural Anxiety, the Monstrous Fantastic, and the Artist as Mediator in Katsuhito Ishii’s The Taste Of Tea » d’Elise M. Parsons

Dans cet article, Parsons s’intéresse au film The Taste of Tea, une histoire dans laquelle son créateur, Katsuhito Ishii, met ses personnages en conflit avec le fantastique monstrueux dans la réalité, l’imagination et l’art pour exposer les anxiétés profondément ancrées dans la société japonaise postmoderne et suggère que la sensibilité esthétique et la contribution artistique peuvent être le moyen de médiation entre le moi et les tensions de l’incertitude culturelle. Ce film reflète entre autres une tendance des artistes japonais à explorer et expliquer la culture par l’horreur et le fantastique.