Samedi dernier, La Presse+ publiait un article de Véronique Lauzon sur la puissance des superfans. Plusieurs extraits ont retenu mon attention.
Pour commencer, Stéfane Campbell, de chez Coyote Records, parle de l’importance des réseaux sociaux pour les artistes québécois.
« Instagram, Facebook, Twitter : ça défonce des barrières. Ça donne l’impression au public d’être près de l’artiste. Nous sommes loin de l’époque des fan-clubs où une équipe gérait tout et où l’artiste ne te répondait pas nécessairement. »
Étrangement, M. Campbell mentionne plus tôt dans l’article que la présence d’un artiste sur les réseaux sociaux s’effectue par l’artiste lui-même ou par une équipe de relations de presse. Réseaux sociaux ou fan-clubs, je crois qu’il n’y a pas de différence entre les deux, excepté la rapidité avec laquelle un artiste entre en contact avec un fan.
Plus loin dans l’article, l’attachée de presse de Cœur de pirate, Marianne Drolet-Paré, mentionne :
« Les gens suivent les artistes pour en apprendre sur leur vie, pour voir autre chose que ce qu’ils voient dans les magazines »
Je dois admettre que ce passage me laissait perplexe. Il est vrai que des gens souhaitent en savoir plus sur la vie de leurs artistes préférés, mais je crois qu’il existe d’autres raisons pour suivre un artiste, par exemple pour connaître les dates de sa prochaine tournée.
Encore plus loin, Justin Kingsley, consultant en créativité et stratégie, explique l’importance d’avoir une armée d’admirateurs :
« Les fans deviennent tes porte-parole les plus importants, puisqu’ils ne sont pas payés pour faire ça. »
D’un point de vue marketing, avoir plusieurs fans favorise la popularité d’un artiste sans avoir à payer de la publicité. D’un point de vue de fan, je trouve cette phrase un peu insultante. Bien qu’ils acceptent de ne pas être payés pour leur passion, je crois que les fans sont les porte-parole les plus importants parce qu’ils aiment l’artiste, tout simplement.
En résumé, cet article me donne davantage l’impression de voir les fans comme une masse, comme le démontre l’utilisation des termes « armée d’admirateurs ». Pour un regard un peu plus individualiste, je vous propose l’article « K-pop, Indonesian fandom, and social media » écrit par Sun Jung en 2011.