Avec ma vie professionnelle ainsi que mon projet personnel, cela faisait un moment que je n’ai pas pris la peine de lire un livre. Ou est-ce plutôt les jeux vidéo que je dois blâmer pour ce manque de temps/d’intérêt envers la lecture? Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé le temps de lire un livre que j’avais reçu lors de mon dernier Noël (quand je vous disais que cela faisait un moment…) : Le crépuscule des superhéros.
Il s’agit du quatrième livre de la collection Pop-en-stock, publié par Les éditions de ta mère. Pourquoi Le crépuscule des superhéros comme titre? Laissons Antonio Dominguez Leiva et Gabriel Tremblay-Gaudette expliquer le but de ce collectif grâce à un extrait tiré de leur introduction :
Ce recueil a pour objet d’examiner certaines des œuvres charnières du crépuscule du superhéros. Il s’agira de constater comment et pourquoi les créateurs animant des personnages réputés invincibles ont senti le besoin de les traîner dans la boue et de leur faire subir des affronts plus substantiels que les coups essuyés aux mains de leurs adversaires. (Dominguez Leiva et Tremblay-Gaudette, p. 12)
En résumé, les huit auteurs de ce collectif (Nick Butch, Pierre-Paul Ferland, André-Philippe Lapointe, Antonio Dominguez Leiva, Boris Nonveiller, Gabriel Tremblay-Gaudette, François D. Prud’homme et Jean-Michel Berthiaume) s’intéressent au côté sombre des comics, ou plutôt les œuvres ayant choisi d’explorer le côté sombre des superhéros, telles que Watchmen, Judge Dread, Kick-Ass ou The Death Ray. La plupart des textes sont faciles à comprendre, même pour ceux qui sont moins familiers avec le monde des comics. Je dois plutôt admettre que celui de François D. Prud’homme (« Watchmen, l’aube d’une humanité ») demande une bonne compréhension en philosophie, particulièrement l’œuvre de Friedrich Nietzsche, mais il reste un texte qui se lit bien. Enfin, j’ai une préférence pour le dernier texte de ce collectif, soit celui de Jean-Michel Berthiaume (« Why so problémathique? »), qui analyse l’usage de la violence dans les comics d’un point de vue plus personnel.
Je me rappelle avoir été bien troublé durant cette époque. En plus de redéfinir mes paramètres personnels, tout ce que je consommais alors était aussi en processus de redéfinition. Le comic book était mon modèle d’apprentissage de la performance de mon genre et cette époque soulevait une pléthore de questionnements sur la construction de la masculinité. (Berthiaume, p. 209)
En conclusion, je ne peux que recommander cette lecture à ceux qui s’intéressent à l’histoire des comics ainsi qu’à l’analyse de personnages. Je me demande quel livre de la collection Pop-en-stock sera ma prochaine lecture…
Et si vous avez aimé ma critique et souhaitez encourager moi et les auteurs, vous pouvez vous procurer ce livre via mon lien d’affiliation. Merci!