[Cet article a été publié originellement le 11 avril 2015 sur Syndromemag.]
Cette année, l’éditeur Sense Publishers a publié Glee and New Directions for Social Change, un livre analysant cette série télévisée et ses personnages, mais également des thématiques abordées telles que la sexualité et l’intimidation (bullying). Un des articles de ce livre est notre sujet de la semaine.
À propos de l’auteure
Kimberley R. Walsh complète en ce moment un doctorat en communication à l’Université de Californie. Lors de sa maîtrise à l’Université du Massachusetts, elle a écrit son mémoire sur l’intimidation dans la fiction télévisuelle destinée aux adolescents (teen television). Parmi ses autres publications, nous retrouvons une analyse féministe sur les rôles dans les sitcoms, un article sur les représentations médiatiques du genre et de l’intimidation perçues par les enfants ainsi qu’une étude sur les effets de la violence médiatique ainsi que ses motifs institutionnels. (Source)
À propos du sujet
Diffusée sur Fox de mai 2009 à mars 2015, la série télévisée Glee présente un groupe hétéroclite d’élèves du secondaire faisant partie d’un club de chant. À l’instar des autres séries télévisées se déroulant dans une école secondaire, l’intimidation est un des thèmes abordés par cette série. Lors de sa recherche, Walsh a repéré 16 épisodes ayant l’intimidation comme intrigue principale au cours des trois premières saisons.
À propos de la recherche
Selon Jonathan Gray, le terme « overflow » correspond au texte d’une émission de télévision qui ne limite plus au média télévisuel. Par l’analyse du portail Glee Forum, qui rassemble plus de 39 000 membres, Walsh souhaite savoir comment les fans de cette série, aussi nommés « gleeks », interprètent le contenu de la série lié à l’intimidation.
Walsh a regroupé les messages analysés sous quatre grands thèmes : les éléments contextuels de l’intimidation (motifs, humour, punitions, conséquences, statut social du personnage), les messages envoyés aux téléspectateurs par les comportements des personnages liés à l’intimidation, les catégories d’intimidation (en fonction du type/de la forme ou de la motivation) et les sentiments des téléspectateurs à propos des personnages de Glee impliqués dans l’intimidation. Par exemple, dans les messages regroupés autour du thème des éléments contextuels de l’intimidation, Walsh démontre que les fans remarquent, discutent et critiquent les représentations d’intimidation à haut risque, prouvant ainsi le potentiel de cette série pour engager ses téléspectateurs à réfléchir sur l’intimidation ainsi que sur ses conséquences. Cependant, en analysant les messages liés aux sentiments des téléspectateurs à propos des personnages de Glee impliqués dans l’intimidation, Walsh remarque que les fans vont défendre les comportements de leur personnage préféré, peu importe le rôle qu’il a joué dans une situation d’intimidation (intimidant, intimidé, témoin).
Par ses observations, Walsh croit que l’identification à un personnage peut jouer un rôle auprès des téléspectateurs dans leur interprétation d’une situation d’intimidation. Cette étude met l’emphase sur le potentiel des médias pour promouvoir des attitudes anti-intimidation et renforce la nécessité croissante pour les créateurs de séries télévisées de présenter l’intimidation d’une manière responsable et qui favorise un changement social positif auprès des téléspectateurs.
Pour en savoir plus sur cette étude, vous pouvez la consulter à l’adresse suivante : https://www.sensepublishers.com/media/2258-glee-and-new-directions-for-social-change.pdf#page=36