Aujourd’hui, c’est la journée Star Wars, qui est célébrée par les fans de cette série depuis 2011. May the fourth be with you. De plus, parce que le congrès Boréal approche à grands pas, nous ne pouvions passer à côté d’une aussi belle occasion, soit de vous présenter quelques études en lien avec la science-fiction.
La science-fiction en tant que genre littéraire est une histoire datant de plusieurs siècles. Si nous nous fions à la chronologie dévoilée par The Cambridge Companion to Science Fiction, la première œuvre de ce genre a existé en 1516, alors que Thomas More publiait Utopia. Selon Brian Stableford, c’est grâce aux découvertes scientifiques du 17e siècle que ce genre connaît un essor.
The word ‘science’ acquired its modern meaning when it took aboard the realization that reliable knowledge is rooted in the evidence of the senses, carefully sifted by deductive reasoning and the experimental testing of generalizations. In the seventeenth century writers began producing speculative fictions about new discoveries and technologies that the application of scientific method might bring about, the earliest examples being accommodated – rather uncomfortably – within existing genres and narrative frameworks. (Stableford, 2003, p. 15)
La science-fiction n’existe pas seulement en littérature. Elle est également un genre populaire de la télévision américaine, quoique peu étudiée dans son ensemble. Une situation à laquelle Jan Johnson-Smith tende de remédier avec son livre American Science Fiction TV : Star Trek, Stargate and Beyond.
The history of science fiction television in the USA is almost as old as the medium itself. From Captain Video and His Video Rangers in 1949, the speculative extrapolations of science fiction (henceforth ‘sf’) have had a remarkably powerful presence, paradoxically in a medium associated strongly with the secure, the familiar and the domestic. From the mid 1980s, the number of science fiction and fantasy shows skyrocketed. As the elegiac Western genre rides into the sunset, science fiction is proving a seductive replacement. A handful of individual series have received detailed critical attention, in particular The X-Files and Star Trek in its various guises, and a multitude of on-line or published programme guides, technical files, encyclopaedia, alien-English dictionaries and recipe books provide an embarrassment of riches for fans of many series. (Johnson-Smith, 2005, p. 1)
Enfin, plus près de chez vous, Patrice Houle s’est intéressé à la science-fiction québécoise, plus spécifiquement l’uchronie, un sous-genre de la science-fiction dans lequel l’histoire est réécrite. Son mémoire, publié en 2010, donne une idée de la SFFQ (science-fiction et fantastique québécois) :
La SFFQ est très diversifiée. Cela dit, les textes de science-fiction québécoise sont incontournables. Ils sont la base de cette institution littéraire. Chaque année, un public fidèle se procure les œuvres de ces auteurs de qualité. Alain Bergeron, Élisabeth Vonarburg, Joël Champetier, Jean-Louis Trudel, Yves Ménard, Francine Pelletier, Jacques Brossard, Bertrand Bergeron, Yves Ménard, Jean-Louis Trudel, Daniel Semine René Beaulieu et Jean-Pierre April ont publiés les principaux textes de cette littérature SF. Dans les années 1970 et 1980, les auteurs s’intéressaient beaucoup au Space Opera. Dorénavant, leurs intérêts relèvent davantage des domaines de l’informatique, de la cybernétique, etc. (Houle, 2010, p. 26-27)
En conclusion, la science-fiction est un genre qui est loin de s’essouffler. Souvent, elle va se baser sur des peurs inconscientes, telles que l’intelligence artificielle surpassant celles des humaines, une peur datant… de plus de 200 ans.