[Cet article a été publié originellement le 31 octobre 2015 sur Syndromemag.]
Pour ce spécial Halloween, nous avons résumé pour vous une recherche publiée cette année dans le Transformative Works and Cultures. Au lieu d’analyser un film d’horreur, notre chercheur a plutôt un intérêt sur l’évolution de la bande-annonce dans les films d’horreur, ainsi que l’utilisation du public dans ce genre de média.
À propos de l’auteur
Alexander Swanson est étudiant au doctorat à l’université de l’Indiana à Bloomington (États-Unis). Passionné par les études sur l’horreur, il s’intéresse aussi à la technophobie, aux films expérimentaux ainsi qu’aux sons.
À propos du sujet
L’utilisation du public dans les bandes-annonces de films d’horreur n’est pas une nouveauté. En effet, dans les années 1950, les films d’horreur de cette époque se servaient de la réaction des spectateurs pour promouvoir leurs œuvres, mais aussi leur technologie, telle que le Percepto (The Tingler). De son côté, la bande-annonce de House of Wax (1953) se concentre particulièrement sur la technologie 3D. Dans les deux cas, ces films se servent de la nouvelle technologie pour attirer un auditoire qui délaisse le cinéma au profit de la télévision.
À propos de la recherche
Selon Swanson, l’utilisation du public pour promouvoir les films d’horreur est significative pour deux raisons : la conscience des aspects physiologiques de la peur et le rôle de l’audience à la fois en tant que figurants et acteurs dans la promotion du film, notamment par les réseaux sociaux.
Dans les bandes-annonces de la franchise Paranormal Activity, l’emphase est mise sur les termes « event », « experience » et « only in cinemas » afin de faire d’une sortie au cinéma un événement social. Contrairement aux autres bandes-annonces citées précédemment, celles de Paranormal Activity utilise les réseaux sociaux afin d’inciter les fans à les partager, mais aussi à demander le film auprès des propriétaires de cinéma. De plus, il est intéressant de noter une dualité présente dans ces bandes-annonces : le désir de voir les autres effrayés, mais aussi celui de vivre cette même frayeur expérimentée par ces personnes.
En conclusion, Swanson aborde le sujet des productions de fan en affirmant qu’amener ses amis à un visionnement de minuit ou demander un film sur Facebook peuvent être considérées comme des activités effectuées par les communautés de fans. En résumé, le simple fait de se procurer un billet de cinéma n’est pas seulement un acte destiné à supporter les studios, mais aussi les communautés de fans.
Pour en savoir plus sur cette étude, vous pouvez la consulter à l’adresse suivante : http://journal.transformativeworks.org/index.php/twc/article/view/611/501