La compréhension d’un univers fictif peut prendre plusieurs voies, que ce soit par l’écriture de fanfictions ou la création d’un monde virtuel. Parfois, c’est le monde réel qui sert d’inspiration pour celui qui est fictif. Cette semaine, les sujets abordés sont les suivants : The Hunger Games, Batman : Arkham Origins, Hatarake, kentaurosu! (Work, Centaur!) et equus.
« Responding to the Storyworld of The Hunger Games through a Fan Fiction Fandom » de Misty Nichole Horning
Dans cette thèse de doctorat, Horning analayse quinze fanfictions de The Hunger Games en utilisant une méthodologie d’analyse textuelle. Cette motivation pour cette recherche vient entre autres de son expérience d’enseignante de l’anglais ainsi que de son intérêt pour la culture populaire et la littérature. Par cette analyse, Horning souhaite comprendre comment les gens donnent un sens à travers des textes multimédias. Ces histoires démontrent d’ailleurs que ce ne n’est pas la manière de lire le texte qui est important, mais plutôt comment l’élève réagit face à ce texte, ainsi que la façon dont l’enseignant peut favoriser ce processus.
« Gotham on the ground : transmedia meets topography in the environments of the Arkham videogame series » de Kalervo A. Sinervo
Dans cet article, Sinervo explique comment et pourquoi Gotham City a toujours défié les notions de géographie cohérente et de sens du design, comment le jeu viédo Batman : Arkham Origins illustre une nouvelle sensibilité pour la géographie de la mythologie Batman et comment la circulation des joueurs à travers cette espace fictionnel est réussite. On apprend entre autres que le Gotham City d’Arkham Origins fonctionne comme un palimpseste des modes esthétiques et des espaces architecturaux de Gotham venus avant le jeu, des tons esthétiques des films Batman qui le précèdent aux espaces architecturaux des comics et des jeux vidéo, tout en incorporant des graffitis du monde réel en provenance de Montréal.
« A Centaur in Salaryman’s Clothing: Parody and Play in est em’s Centaur Manga » d’Anne Lee
Dans cet article, Lee jette un regard sur deux œuvres d’est em dédiées à des centaures dans un cadre homosocial : Hatarake, kentaurosu! (Work, Centaur!) et equus. Selon l’auteure, en plaçant des centaures dans des situations quotidiennes réalistes, ces œuvres présentent une critique de la « culture salaryman » contemporaine du Japon, tout en soulignant les problèmes de l’aliénation et de l’altérité auxquelles les lectrices et les homosexuels sont confrontés dans leur vie quotidienne.