En effectuant le tri des articles qui ont récemment retenu notre attention, nous avons remarqué une certaine similarité dans les thèmes abordés. Voilà pourquoi nous vous proposons cette semaine un spécial jeux vidéo.
« Gender Bias and the Evaluation of Players: Voice and Gender in Narrated Gameplay Videos » de Robin April Crowell
Dans ce mémoire de maîtrise, Crowell évalue les différences de perception des narrateurs masculins et féminins dans les tutoriels de jeux vidéo. À cette fin, l’auteure a recruté plus de 300 participants, qui devaient évaluer deux tutoriels conçus pour cette étude : un contenant un narrateur et un autre contenant une narratrice. La jouabilité (gameplay) est la même dans les deux tutoriels alors que les narrateurs disent les mêmes paroles. Parmi les critères évalués, nous retrouvons la performance du joueur, la crédibilité du narrateur et les habiletés en leadership. Résultat : une des hypothèses voulant qu’un narrateur serait plus crédible qu’une narratrice a été réfutée.
« « Vidya games are for nerds like us » : Identity Deployment in the GamerGate Controversy » de Matthew J. Rogers
Dans ce mémoire de maîtrise, Rogers analyse une boîte de discussion d’une plateforme de clavardage liée au site Internet 4chan afin de déterminer comment les actes de violence émergeant de la controverse GamerGate deviennent des réponses légitimes à la critique. L’auteur a entre autres remarqué que les utilisateurs s’appuient sur des éléments d’une masculinité hégémonique et des tropes sexistes afin de stigmatiser les critiques et de légitimer leur position privilégiée.
« Is Every Indie Game Independent? Towards the Concept of Independent Game » de Maria B. Garda et Paweł Grabarczyk
Dans cet article, Garda et Grabarczyk s’intéressent aux concepts de « independant game » et de « indie game ». Selon les auteurs, le terme « indie » n’est pas qu’une abbréviation de « independant »; elle réfère simplement à un ensemble de propriétés contingentes nommées « indie markers ». Ils font également une disctintion entre l’indépendance financière (dans la relation développeur/investisseur), l’indépendance créative (dans la relation développeur/public visé) et l’indépendance de publication (dans la relation développeur/éditeur).