Congrès Boréal 2019 : tables rondes et réflexions

Le Congrès Boréal 2019 a eu lieu à Sherbrooke du 3 au 5 mai, au Grand Hôtel Times. Puisque cet événement avait lieu à environ 1 h 30 de chez moi, je me devais d’y aller, même si c’était seulement durant un samedi. Pendant cette journée, qui tombait en même temps que la journée Star Wars, j’ai pu assister à quelques tables rondes. Voici mon résumé!

Congrès Boréal, la table ronde « Écrire et publier : la situation actuelle au Québec »
La table ronde « Écrire et publier : la situation actuelle au Québec », photo de Dominic Fortin.

Écrire et publier : la situation actuelle au Québec

Avec : Dominic Bellavance, Geneviève Blouin, Carl Rocheleau et Guillaume Voisine
À l’animation : Guillaume Houle

Cette table ronde n’est pas seulement pertinente pour les futurs auteurs, mais également pour les futurs chercheurs. Même s’il est difficile de vivre uniquement de son écriture, il y a toujours moyen de tirer son épingle du jeu. Par exemple, vous pouvez faire comme Geneviève Blouin et mettre de l’argent de côté avant de vous lancer. Ou trouver un métier connexe à votre passion, comme enseignant au cégep pour Carl Rocheleau. Quels que soient vos choix de vie, Dominic Bellavance rappelle cependant qu’il faut les assumer. Guillaume Voisine ajoute également, un peu plus tard, l’importance de respecter un horaire pour avancer dans ses projets. Cela signifie notamment renoncer à certaines sorties entre amis pour avancer plus loin dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle.

Que peut-on retenir de cette séance? Qu’il faut une bonne discipline, autant dans votre travail que dans vos finances. Mais qu’il y a aussi une plus grande ouverture des maisons d’édition généralistes envers les littératures de l’imaginaire (science-fiction, fantastique, fantasy, horreur, etc.). Bien entendu, pour être publié, vous devez non seulement savoir comment écrire : vous devez entre autres apprendre à bien connaître le milieu de l’édition. Heureusement, des livres comme Écrire et publier au Québec : les littératures de l’imaginaire peuvent vous orienter vers les meilleures pratiques pour devenir écrivain.

Les enseignements de Dune, de Frank Herbert

Avec : Sami Aoun, Jonathan Genest et Isabelle Lacoix
À l’animation : Karine Prémont

Alors que la table ronde précédente était composée d’auteurs, celle-ci est formée de chercheurs. Sami Aoun est un politologue ayant un intérêt pour les questions liées à l’Islam et au Moyen-Orient; Jonathan Genest se spécialise en physique et aux nanotechnologies; et Isabelle Lacroix s’intéresse à la politique canadienne et québécoise ainsi qu’aux politiques publiques.

Tous les trois ont également un intérêt pour la science-fiction et proposent une exploration du cycle de Dune sous différents angles. Avec Aoun, nous apprenons comment la culture arabe, mais aussi le contexte sociopolitique, a affecté Herbert. Du côté de Genest, nous voyons comment la science-fiction peut être utilisée pour se projeter dans l’avenir et réfléchir sur l’impact des technologies. Enfin, Lacroix propose une lecture féministe de l’oeuvre, avec une présentation de personnages féminins qui sont maîtres de leur destin.

N’ayant jamais lu Dune, je dois admettre que cette séance m’a donné le goût de lire cette série. Je suis curieuse de savoir si cette table ronde va devenir le prélude à une publication, pour correspondre à la sortie de l’adaptation cinématographique de Denis Villeneuve. Ce sera à surveiller.

Les genres à l’écran : nouveaux classiques et bijoux obscurs

Avec : Talhí Briones, Jonathan Reynolds et Patrick Senécal
À l’animation : Christian Sauvé

Malheureusement, par paresse, je n’ai pas eu assez de volonté de prendre des notes. Il faut également avouer que la salle était pleine à craquer, alors je n’osais pas bouger. Par contre, il y avait beaucoup à dire sur le cinéma et la télé de l’an 2000 jusqu’à aujourd’hui. Les films de superhéros, l’importance de la diversité des personnages, le regard masculin… Mais aussi l’importance de créer un sentiment d’attachement envers les personnages. Si ces derniers agissent comme des imbéciles, il devient plus difficile de les aimer; A Quiet Place a d’ailleurs été détesté par les participants pour la raison citée précédemment.

Bref, ce fut un échange intéressant. Je regrette cependant qu’il n’y a pas eu beaucoup de discussions sur le cinéma et la télé de genre au Québec. À ce sujet, Talhí Briones avait mentionné l’hypothèse de l’abandon de la télé par les jeunes Québécois en raison du manque d’émissions liées aux genres de l’imaginaire. Je dois admettre que j’aimerais voir plus de projets comme ça, mais encore faut-il qu’ils aient suffisamment de visibilité pour qu’ils soient viables.

Le Congrès Boréal : plus que des tables rondes

Livres du Congrès Boréal

Bien entendu, on ne se rend pas uniquement Congrès Boréal pour les tables rondes. Pour commencer, il y a des tonnes de livres à se procurer : des romans, des recueils de nouvelles, des bandes dessinées, des revues, mais aussi des essais. Je suis repartie de l’événement avec trois livres, tous dédicacés.

 

Cependant, je crois que les moments les plus marquants ont été les rencontres avec des personnes avec qui j’échangeais déjà en ligne. J’ai également eu la chance de discuter avec des personnes que je suivais sur les réseaux sociaux, mais avec qui je n’avais eu aucune interaction. Ce fut des moments très agréables et je regrette de ne pas avoir pris assez de photos pour commémorer ces instants. Par contre, je suis heureuse d’apprendre à quel point l’annuaire de chercheurs demeure une bonne idée. Je vais devoir redoubler d’efforts pour trouver de nouveaux noms à ajouter à cette liste, mais c’est pour une bonne cause.

À très bientôt (sur le blogue ou en personne)!

[Dernière mise à jour : 19 mai 2019]