[Cet article a été publié originellement le 19 décembre 2015 sur Syndromemag.]
Lors de notre récente chronique, nous avons vaguement abordé le fandom transculturel, le sujet à l’honneur du dernier numéro de Participation. Pour qu’un fandom soit considéré transculturel, celui-ci doit dépasser les frontières. C’est le cas de celui que nous aborderons cette semaine, soit le fandom néerlandais des Backstreet Boys, qui connaît une longue longévité.
À propos de l’auteure
Simone Driessen est étudiante à l’université Érasme de Rotterdam (Pays-Bas). Son projet de doctorat se concentre sur la consommation de musique populaire. Cette année, elle a publié un article sur la langue danoise dans la musique populaire ainsi qu’un article sur des femmes appréciant la musique d’un passé récent. Il est intéressant de mentionner que c’est sur son site Internet que nous avons trouvé l’image à la une.
À propos du sujet
Dans les années 1990, les boy bands et les girl bands étaient populaires en Europe et les Backstreet Boys ne faisaient pas exception. Dans les Pays-Bas, il était possible de regarder les vidéoclips du groupe sur la chaîne The Music Factory (TMF), un compétiteur néerlandais à MTV. Un fandom se forma autour de ce groupe, à une époque où un ménage néerlandais sur quinze avait accès à Internet.
À propos de la recherche
L’étude de Driessen tente d’expliquer comment l’utilisation des médias a contribué au maintien à long terme du fandom des Backstreet Boys dans les Pays-Bas. À cette fin, 24 femmes âgées de 25 à 33 ans ont été interviewées en personne, via Skype ou par téléphone.
La plupart des fans interviewées affirment avoir connu les Backstreet Boys grâce à la chaîne TMF. Par la suite, la montée de l’Internet a joué un rôle dans ce fandom, particulièrement lors du « hiatus » du groupe entre 2001 et 2005 alors que des fans néerlandaises créaient des espaces en ligne pour partager des informations. Après 2005, la majorité des fans interviewées sont devenues de jeunes femmes; ayant acquis une certaine indépendance financière, elles avaient les moyens de voir leur groupe préféré lors de leur passage à Rotterdam. À partir de 2009, les médias sociaux ont favorisé la création de liens avec des fans venant d’autres pays.
D’après Driessen, le fandom néerlandais des Backstreet Boys a passé d’un fandom hors ligne, personnel et local à une communauté transculturelle partageant un intérêt commun. Cela a permis aux fans d’approfondir leur connaissance de la langue anglaise et de voyager dans d’autres pays pour assister aux concerts donnés par le groupe.
Pour en savoir plus sur cette étude, vous pouvez la consulter à l’adresse suivante : http://www.participations.org/Volume%2012/Issue%202/11.pdf