J’ai lu : Petit guide de la science-fiction au Québec

Le 12 août est devenu une date incontournable pour les amoureux des livres. En effet, depuis 2014, il s’agit de la journée désignée pour acheter un livre québécois, une initiative lancée par les auteurs Patrice Cazeault et Amélie Dubé. J’ai profité de cet événement pour me procurer un livre qui faisait partie de ma liste d’achat depuis quelques mois : le Petit guide de la science-fiction au Québec.

Cet essai est publié chez Alire, une maison d’édition reconnue pour publier des oeuvres de science-fiction, de fantastique et autres genres de l’imaginaire. Son auteur, Jean-Louis Trudel, est un habitué de l’histoire de la science-fiction au Canada francophone; il a entre autres contribué à la rédaction de plusieurs volumes de L’Année de la science-fiction et du fantastique québécois. La parution de ce guide correspond à un modeste besoin de combler un vide dans l’étude de la science-fiction au Québec, dans l’attente d’essais plus volumineux :

Ce livre ne prétend pas suppléer à l’absence d’un ouvrage synthétique d’envergure ou embrasser l’ensemble des pratiques culturelles liées à la science-fiction. Il a pour but premier de proposer un portrait fidèle de l’histoire de la science-fiction littéraire au Québec. Il le complète toutefois d’un panorama rapide des créations en bande dessinée et à la télévision, notamment, ainsi que des conditions de production et des principales institutions du milieu constitué depuis 1974 afin de donner une idée plus juste du contexte général de ses développeemnts. (Trudel, p. 12)

Après cette introduction, Trudel remonte jusqu’aux racines françaises de la science-fiction, pour ensuite aborder la naissance de la science-fiction politique québécoise, inspirée par le contexte entourant les rébellions de 1837-1838. L’auteur s’intéresse également à l’influence de Jules Verne sur les auteurs québécois, qui écrivent des « fictions faniques » faisant suite aux récits de l’écrivain français :

En 1911, Louis-Joseph Doucet rédige une courte nouvelle, « Lettre écrite de la Lune ». Le narrateur a mis la main sur une lettre envoyée de la Lune par les personnages du diptyque vernien De la Terre à la Lune/Autour de la Lune. Doucet s’écarte de Verne en postulant que les trois voyageurs ont aluni et rencontré une race de Sélénites qui vit en république autour du mont Doerfel. (Trudel, p. 44)

Je dois l’admettre, j’étais ravie d’apprendre l’existence de « fanfictions » avant que celles-ci occupent une grande place sur le web. Par la suite, Trudel raconte les pérépities du milieu littéraire avant de s’attarder sur « la génération Vonarburg », une génération d’auteurs ayant contribué à l’expansion et à la maturation de la science-fiction québécoise.

Pour une personne comme moi qui s’intéresse à l’influence de la culture populaire au Québec, je suis comblée, d’autant plus qu’une petite partie de ce livre est consacrée à la « nouvelle culture geek québécoise », avec quelques mentions de conventions telles que le Comiccon de Montréal et l’Otakuthon. Il ne fait aucun doute que cet ouvrage me sera fort utile pour mon projet personnel.

En conclusion, il s’agit d’un excellent ouvrage de référence, facile à lire, qui peut servir d’introduction pour les personnes moins familières avec la science-fiction. À la fin de cette lecture, vous n’aurez qu’une seule envie : plonger dans les œuvres littéraires ayant piqué votre curiosité.

Et si vous avez aimé ma critique et souhaitez encourager moi et l’auteur, vous pouvez vous procurer ce livre via mon lien d’affiliation. Merci!