J’ai lu : Le Cinéma américain

Quel sentiment le cinéma américain vous inspire-t-il? De la fascination? Du dégoût? De l’émerveillement? Bien entendu, lorsqu’on parle de cinéma américain, on parle d’Hollywood, mais aussi de ses acteurs mythiques et de ses réalisateurs révolutionnaires. Pour en savoir plus, je vous invite à lire ma critique sur le dernier livre que j’ai lu.

À propos du livre Le Cinéma américain

Le Cinéma américainLe Cinéma américain est publié par les éditions du Septentrion en 2019. L’auteure de ce livre, Helen Faradji, est titulaire d’un doctorat sur le cinéma. En effet, sa thèse se nomme « Maniérisme et distanciation ludique dans le film noir contemporain: autour du cinéma de Joel et Ethan Coen et de Quentin Tarantino ».

Le Cinéma américain fait partie d’une collection tirée de l’émission radio Aujourd’hui l’histoire. On y retrouve, dans cet ouvrage, des textes inspirés par les chroniques de Faradji à cette émission. En tout, huit chapitres sont répartis dans les quatre parties suivantes : la pierre angulaire; les mythes hollywoodiens; des trilogies qui ont changé le monde; et la nouvelle garde.

La pierre angulaire : Citizen Kane

Dans cette première partie, Faradji présente un seul chapitre, soit celui consacré à Citizen Kane. Ce film, réalisé en 1941 par Orson Welles, a révolutionné le monde du cinéma :

Le jeune cinéaste va s’affranchir des règles d’usage du cinéma de l’époque et systématiser l’usage du flash-back, des ellipses, des mises en abyme […]. Bien sûr, ces effets existaient déjà, mais Welles va les réunir et les multiplier, ce qui va influencer à jamais la réalisation de films. (Faradji, p. 16)

Les mythes hollywoodiens : Fred Astaire et Marilyn Monroe

Cette deuxième partie, à caractère biographique, s’intéresse à deux figures marquantes d’Hollywood : Fred Astaire et Marilyn Monroe. Alors qu’Astaire a influencé le monde de la danse, Monroe, de son côté, est devenue une icône de la féminité :

Une icône irrésistible et tellement « efficace » qu’elle a presque été transformée en marque de commerce lorsque Andy Warhol a fait, en 1962, son portrait : une sérigraphie présentant 50 images d’elle, tirées de la campagne publicitaire du film Niagara (1953). Marilyn était une femme qui ne s’appartenait plus. Est-ce cela qui nous attendrit tant lorsque l’on songe à elle? Derrière la blonde souriante, qui ne perçoit pas la femme souffrante? (Faradji, p. 43)

Des trilogies qui ont changé le monde

Dans cette troisième partie, l’auteure a choisi trois trilogies : Le Parrain, La guerre des étoiles et Indiana Jones. Chaque trilogie a son histoire, que ce soit pendant le tournage ou après sa diffusion dans les salles. Par exemple, dans le chapitre sur La guerre des étoiles, on tombe également dans l’analyse de l’œuvre :

Comment expliquer l’immense succès de ce premier volet de l’aventure Star Wars? Probablement par les fondations sur lesquelles Lucas l’a conçu, soit en prouvant la véracité du proverbe « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes! » Mythes grecs, littérature classique, récits d’aventures : il puise en effet partout pour réussir une compilation de thèmes, figures, archétypes et schémas qui ont déjà fait leurs preuves. (Faradji, p. 69)

La nouvelle garde : les frères Coen et Quentin Tarantino

Enfin, pour cette dernière partie, Faradji se penche sur le style particulier de certains réalisateurs. Alors que dans le chapitre sur les frères Coen, l’auteure jette un regard sur l’ensemble de leur œuvre, dans celui sur Quentin Tarantino, elle consacre entièrement le chapitre au film Pulp Fiction :

Il faut être honnête, Pulp Fiction a beaucoup dérangé parce qu’il marque un véritable tournant dans l’histoire du cinéma américain, et même mondial. Une nouvelle génération de cinéastes (regroupant Tom Di Cillo, Kevin Smith et Robert Rodriguez, sous le patronage de Steven Soderbergh ou des frères Coen) arrive sans s’excuser et est prête à faire bouger les grandes lignes du cinéma classique international. Pulp Fiction est un film très ludique qui revitalise le cinéma en jouant avec les formes, le langage et les acteurs et en créant beaucoup de connivence avec les spectateurs. (Faradji, p. 110-111)

En conclusion

Le Cinéma américain est un livre qui se lit rapidement. Chaque chapitre retrace les grandes lignes d’une personne ou d’un film ayant marqué Hollywood, avec, à la fin, des suggestions de lecture pour en savoir plus. Si vous êtes un cinéphile aguerri, il est fort possible que vous n’appreniez rien de nouveau avec cet ouvrage. Cependant, si vous êtes un novice dans ce domaine, il s’agit d’un livre facile d’approche, qui résume bien les bouleversements du cinéma américain à partir des années 1940.

Si vous avez aimé ma critique et souhaitez encourager l’auteure (et moi), vous pouvez vous procurer ce livre via mon lien d’affiliation. Merci!