Écrire une série TV. La promesse d’un dénouement (Florent Favard) | Bulles pop | Épisode 004

Dans ce 4e épisode de Bulles pop, Florent Favard aborde le sujet des séries télévisées ainsi que la promesse d’un dénouement. Maître de Conférences en Théorie et Pratique du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Transmédia à l’Université de Lorraine (IECA Nancy), M. Favard fait partie du Groupe Universitaire d’Études sur les Séries Télévisées (GUEST).

En début d’épisode, l’auteur raconte que sa passion pour les séries télévisées venait de l’enfance : « Puisque j’en mangeais à tous les repas, du matin au soir. Et très vite, je me suis intéressé à ces univers dans lesquels on pouvait s’immerger de manière hebdomadaire. J’étais vraiment très accroché par le côté rendez-vous, et notamment par les séries des genres de l’imaginaire. »

Parmi ses séries préférées, nous retrouvons The X-Files ainsi que Stargate SG-1.

« Ce qui me fascinait [dans Stargate], c’était cette gradation des enjeux, cette lente construction du monde. C’est ce que je dis d’ailleurs dans […] certaines choses que j’ai pu écrire. C’est fascinant de voir que la série prend en compte le temps long, alors qu’on est à la fin des années 90. Elle prend en compte le temps long et notamment le fait que, bien, petit à petit, cette équipe de militaires, qui explore la galaxie via la porte des étoiles, commence à accumuler des connaissances, des technologies qui font, qu’au bout de dix saisons, on passe de débutant interstellaire à… pas un empire, mais la Terre est équipée de vaisseaux spatiaux. On monte dans les enjeux aussi au niveau des ennemis. Finalement, ça, c’est quelque chose qui était déjà devenu typique dans les années 90, mais que les séries des années 2000 et 2010 ont poussé dans leurs retranchements. »

Dans son livre, M. Favard se concentre justement sur les séries télévisées des années 2000 et 2010, c’est-à-dire des séries qui vont pousser la question de l’unité narrative telles que Lost, mais aussi Battlestar Galatica ainsi que Fringe. Au sujet de Fringe, cette série a pris au moins une saison à trouver son vrai Nord, c’est-à-dire la direction réelle que prend une série après avoir plus ou moins dérivé de la direction donnée par le pilote :

« On sent que Fringe y va vraiment par petits bouts. Elle commence comme une espèce de reboot de X-Files. Au lieu des petits hommes verts, ce sont des expériences scientifiques étranges. Et, petit à petit, elle met en place les choses. »

Toujours en lien avec Fringe, une personne avait posé à M. Favard, lors d’une communication, une question sur le désir des fans de voir leur série préférée se terminer.

« Et effectivement, il y a ce plaisir de la série qui revient à chaque fois, reconnaît l’auteur. Ce plaisir qu’on n’a pas envie de voir s’arrêter, mais dans le même temps, quand on nous promet un dénouement, quand on a aussi envie d’un happy end pour les personnages, on a envie qu’à un moment, leurs parcours fassent sens. »

Parfois, un dénouement peut apporter une réception mitigée de la part des fans, comme ce fut le cas pour Lost. Pour en savoir plus sur la réception personnelle de M. Favard sur cette série, nous vous invitons à écouter cet épisode!

Pour lire la critique du livre :
Nous sommes fans

Pour vous procurer le livre :
Presses universitaires François-Rabelais

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